
Un virus peut-être jusqu’à 25x plus petit qu’une bactérie. L’équivalent du rapport de taille entre un être humain de 1.84M et la statue de la liberté !
Virus & thérapie génique
On estime le nombre de maladies génétique à 6000 dont un certain nombre très rares. A l’heure actuelle il n’existe pas de solution médicamenteuse à grande échelle pour combattre ces maladies, et de nombreux laboratoires se dédient à la recherche sur le sujet. Une des pistes est la thérapie génique : apporter au patient un gène thérapeutique (qui soigne).
Une des méthodes explorées consiste à injecter ces gènes thérapeutiques dans le corps du patient via des virus génétiquement modifiés. Leur mission : cibler les bonnes cellules et les bons gènes, tout en étant complètement inoffensifs pour l’organisme. A noter que cette méthode ne modifie pas l’ADN du patient puisque le virus thérapeutique vient compenser le gène malade.
Les bactériophages
Les bactériophages sont des virus qui s’attaquent uniquement aux bactéries et sont utilisés en phagothérapie.
La phagothérapie est un champ de la recherche en médecine et biologie moléculaire, qui consiste à utiliser les bactériophages pour lutter contre les infections bactériennes. Laissée un temps de côté, ce type de thérapie fait l’objet d’un regain d’intérêt auprès de la communauté scientifique occidentale en raison des problèmes croissants de résistance aux antibiotiques. Cette alternative aux antibiothérapies permet également d’intervenir en préservant la flore intestinale (les bonnes bactéries…).
Virus et bactéries ensemble dans la lutte contre les maladies bactériennes et virales !
Plus concrètement à l’échelle quotidienne, les virus comme les bactéries sont utilisés dans la fabrication des vaccins !
La fabrication d’un nouveau vaccin est en temps normal un processus très complexe qui peut parfois prendre des dizaines d’années. Elle demande un temps de recherche de solutions, mais aussi un temps de test pour garantir la complète sécurité des personnes. Et une fois élaboré, la fabrication d’un vaccin ne nécessite pas moins de 11 étapes avant qu’il n’arrive à la pharmacie !
De façon ultra-simplifiée, pour faire un vaccin les chercheurs isolent une partie du microbe – que l’on va appeler l’antigène – à partir duquel on va fabriquer le vaccin. Ensuite on injecte le vaccin dans le patient pour que son organisme apprenne à le reconnaître et surtout à se défendre contre lui. Puis, si le patient est exposé au microbe « complet », son organisme va fabriquer des anti-corps qui vont se coller sur le microbe pour l’empêcher d’agir.
Si certains vaccins ont permis à long terme de faire disparaître des maladies telles que la variole, en revanche, depuis la découverte du VIH (SIDA) dans les années 1980, on n’a pas encore trouvé de vaccin contre ce virus.